HARLEY & BREONY
❝ Turn up the lights in here baby extra bright, I want y'all to see this turn up the lights in here, baby you know what I need want you to see everything want you to see all of the lights ❞

7h00. Je déteste me lever à une heure pareil puisqu’à mes yeux cette heure est très tôt enfin pour moi, j’ignore pour les autres personnes qui se lèvent à sept heures du matin. Passons mon petit moment de fatigue matinal, enfin je crois. Je me retourne dans mon lit pour regarder de nouveau l’heure affichée sur le cadran près de moi et me retourne de nouveau pour regarder le mur. Merde pensais-je, si je me levais maintenant j’allais faire face à Bree et je ne voulais pas. Même que depuis une semaine, je l’évitais carrément depuis cette fameuse nuit où elle était venue me rejoindre. Pendant un moment, je restais couchée dans mon lit sous mes couvertures en écoutant quelques morceaux de musique que j’aimais beaucoup. Puis, quand j’entendis la porte claquée, je repoussais les couvertures, alla rapidement dans sous la douche pour en ressortir toute fraîche et propre, je séchais mes cheveux et enfilais des sous-vêtements ainsi qu’une paire de jean bleu pâle usé aux genoux avec un chandail blanc loose, des bottines à talons beige et une veste en cuir noir. Prête pour aller à l’école, j’empoignais ma sacoche ainsi que mon portable et je me dirigeais vers l’université où j’étudiais le stylisme pour devenir styliste. Et pour me payer mes études, je travaillais comme secrétaire dans une agence de mannequin. Certes, j’aurais pu trouver mieux que secrétaire cependant c’était plus payant que serveuse ou barmaid et je ne voulais pas danser sur un stage avec un poteau en métal et des pervers partout, non merci. La journée avait été à mes yeux une des plus longues de toute mon existence. J’avais débutée en mathématique ensuite en français puis après en art. Enfin l’après-midi avait été moins pire cependant cette journée n’était pas classée l’une des meilleures ni même dans mon top dix. Aujourd’hui, je ne travaillais pas avec les cours alors en rentrant chez moi, quel soulagement de voir que j’allais être seule pour un certains nombres d’heures. En tournant ma poignée, j’entrais dans mon appartement et enlevais les bottines que j’avais et ma veste en cuir en allant me chercher une bouteille d’eau dans le frigidaire et rapidement, je m’installais sur le divan devant la télévision et ouvrit celle-ci à la recherche d’une émission potable. En zappant plusieurs fois, je tombais sur une émission fashion qui montrait des vêtements cependant non merci. Je zappais de nouveau et commençais à écouter CSI : MIAMI. Concentrée, je n’entendis même pas la porte claquée.

HARLEY&BREE → i wanna explode, watch me. i'm a lucky girl. i love to watch you, honey. you need me so let's see. what do you care, if you want to. i wanna touch you, slowly.

Journée de merde, comme toujours, enfin presque. C'est pas que j'aime pas mon métier, au contraire, la mécanique, ça me passionne depuis toujours. Je lisais des magazines sur les voitures au lieu d'en lire sur la mode et j'ai toujours craqué sur les voitures. Okay, c'est pas vraiment féminin, mais qu'est-ce que j'en ai à foutre après tout ? J'ai toujours fait ce qui me plaisait et vu que ma mère est morte quand j'avais cinq ans, j'ai jamais vraiment eu les conseils d'une fille pour m'éclairer dans la voix des fringues et tout le bordel. J'ai donc pu faire tout ce que je voulais, mon père s'en foutait, parce que lui, tout ce qui l'importait, c'était d'avoir sa bouteille de Jack et de pouvoir la boire tranquille. Quand je l'emmerdais... non, valait mieux pas. Je lui adressait jamais la parole, parce que sinon, ça aurait été considéré comme un emmerdement et je me prenais un coup. Quoi qu'il en soit, c'est pas le sujet. Chanceuse comme je suis, l'autre con travaillait pas aujourd'hui. J'ai pu travailler tranquille sans pour autant qu'un trou du cul vienne me tripoter toute la journée pendant que je bosse. Bref. J'ai terminé ma journée, mais je compte pas rentrer tout de suite. Je vais aller me prendre un café et faire je sais pas trop quoi d'autre. Je vais aviser. Je m'installe sur une chaise du starbuck, mon téléphone vibre. Je regarde pas le texto, j'ai pas envie. Je suppose que Junior va être là quand je vais rentrer, puis elle va encore une fois se casser dans sa chambre. Elle m'emmerde à m'éviter comme si j'avais la peste ou une connerie du genre. C'est pas comme si j'allais la violer sur place ou quelque chose comme ça, même si l'envie est toujours présente. Je la veux. Je l'aurai. Je finirai pas réussir à la convaincre, je vois bien comment elle me regarde parfois et je connais ce regard. Je le fais vachement souvent, alors elle me fera pas croire qu'elle a jamais pensé à faire quoique ce soit avec moi. Je sais qu'elle a des principes, qu'elle essaie de se convaincre que ça serait mal de faire ça avec moi, avec une fille en général. Mais bordel, j'aimerais qu'elle soit comme sa sœur. Dans le sens où, je pourrais l'avoir facilement (la réciproque étant aussi vraie). Il m'arrive parfois ne pas directement penser à baiser avec elle quand je pose mon regard sur elle. En fait, si elle me le demandait ou si elle en avait besoin pendant une certaine période comme quelques heures, je saurais arrêter de penser à faire ça avec elle. Mais si elle me le demande pas, je vois pas pourquoi je me ferai chier de penser à ça ou encore d'en rêver même la nuit.

Je tourne la clé dans la serrure de la porte et j'entre dans l'appartement que je partage avec les sœurs Rockesbury. Je crois que j'ai une chance pas croyable de vivre avec elles. Vivre avec ma meilleure amie et sa petite-sœur foutrement baisable, putain, qu'est-ce qu'il y a de mieux que ça ? Que dalle. Je vois Harley sur le canapé entrain de regarder la télé, une série policière, le mec qui s'appelle Eric quelque chose est foutrement torride, mais c'est pas le sujet. Elle m'a pas entendu rentrer, je vais donc en profiter pour être discrète. Je me rends dans ma chambre et j'enlève mon jean pour enfiler un shorty à la place. Gosh, ce que je peux être mieux là-dedans. Je vais dans la cuisine et elle a toujours pas remarqué ma présence et ça me fait réaliser qu'avec elle devant la télé, un tueur à gage pourrait rentrer qu'elle entendrait que dalle. Si elle regardait Nikita, je pourrais comprendre parce qu'entre Maggie Q et Shane West, y a de quoi mouiller dans la culotte et avoir deux orgasmes, mais devant CSI : Miami... non quoi. Enfin bref. Je bois un verre d'eau, puis le mets dans le lavabo. Je m'approche du canapé, attrape la télécommande qui est à côté d'Harley et éteins la télé. Au pire, elle gueule, j'm'en fous. Elle m'a déjà foutu une gifle une fois, elle fait pas mal, alors j'm'en tape. Elle proteste, mais je la fixe, soutenant son regard quand elle me regarde. Qu'est-ce que je m'en fous qu'elle soit contente ou pas. Elle se lève et pars en direction de sa chambre, mais je la plaque doucement contre le mur avant qu'elle y arrive. « Arrêtes donc de te comporter comme une enfant, tu veux ? Tu comptes m'éviter combien de temps encore, Harley ? » que je lui demande sérieux en la regardant dans les yeux. Parce que ouais, elle m'énerve.

Je sais que quelque chose ne va pas chez moi. Je le sais parce que même qu’un tueur rentrerait chez moi pour venir me tuer, je n’entendrais absolument rien puisque je deviens rapidement concentrée quand j’écoute quelque chose qui me plaît. Comme par exemple, aujourd’hui, ce soir même. Je n’ai même pas entendu la personne entrée dans l’appartement ni même l’eau coulée dans l’évier ni même quand cette même personne déposait son verre sur le comptoir. J’ignore pourquoi sauf que quand –pour les rares fois– Horation Cane me passionne. Il est toujours calme lors d’enquêtes, ne pète jamais un plomb et réussit même à ne pas devenir fou avec tout ces meurtriers autour de nous. Par moment, quand je regarde les autres être d’une patience olympienne, je me demande bien pourquoi moi je n’ai pas ce don. J’aurais aimée l’avoir pour ne pas toujours péter les plombs quand Alec ou Jayson ou bien encore Bree me font grave chier quoique c’est plus moi qui les font chier qu’eux, sauf quand que Jayson part de mon bord, je suis foutue en quelque sorte. Étant tellement concentrée, je sors uniquement de mes pensées quand je remarque que la télévision est fermé et que la manette de celle-ci n’est plus près de moi mais dans les mains de Breony. Merde, pensais-je automatiquement. Forcément, il fallait que ce soit elle qui soit à l’appartement en premier et non Alec ma grande sœur. Sauf que je suis tellement frustrée, que je me fous que soit elle qui soit ici en ce moment même devant mes yeux parce que je veux écouter la fin de CSI : Miami. « Tu fais chier Breony » lui dis-je simplement en me levant du divan et en commençant à partir pour m’enfermer –de nouveau– dans ma chambre pour être loin de Bree. Elle me fait chier pour le moment et ce ne sera certainement pas aujourd’hui que je vais recommencer à lui parler… Non je vais continuer de l’éviter comme je le fais depuis les deux dernières semaines de ma vie. J’ai bien commencée, alors je vais bien terminer. Je contourne le divan et marche à grandes jambes jusqu’à ma chambre, seulement je n’ai pas le temps de m’y rendre que je suis doucement plaquée contre le mur avec Breony près de moi. J’ignore totalement pourquoi sauf que quelque chose à l’intérieur de moi commence à s’accélérée. Je n’ai pas le temps de protester une nouvelle fois qu’elle commence une phrase – « Arrêtes donc de te comporter comme une enfant, tu veux ? Tu comptes m'éviter combien de temps encore, Harley ? » Me demande-t-elle avec un sérieux et en me regardant droit dans les yeux. Je n’aime pas me faire regarder directement dans les yeux alors je soutiens son regard en cherchant les mots que je vais pouvoir lui dire pour qu’elle comprenne. Sauf, que rien ne me vient à l’esprit. J’ai toujours cette chose à l’intérieur de moi qui bats vite même voir trop vite et personnellement, je déteste cette sensation. Il faut absolument que je sorte de cette situation et rapidement. « Lâche-moi Breony ! Fous-moi la paix … Bordel tu veux quoi à la fin » finis-je par lui dire en la regardant à mon tour direct dans les yeux.

Je capte pas pourquoi ça fout autant les jetons à Harley que je l'approche, je veux dire, je vais pas la bouffer. J'aimerais bien que parfois, elle ait un comportement d'adulte et qu'elle arrête de changer de pièce à chaque fois que je suis dans les parages. Je sais pas si Alec a remarqué que sa petite-sœur m'évitait, surement que ouais. Elle sait pas que je suis entrée par effraction dans la chambre d'Harley, je lui ai pas dit, elle m'a pas demandé en même temps. Mais la petite m'énerve. J'aime pas qu'on m'évite. Ça m'énerve au plus haut point et elle devrait le savoir. Ça me donne encore plus envie de faire chier la personne et c'est mal d'être comme moi. Mais qu'elle m'évite n'empêche pas que je me tape des barres quand je la vois se disputer avec Alecto. C'est fucking drôle de les voir toutes les deux entrain de s'insulter, de se taquiner ou se gueuler dessus. Surtout que les deux sont foutrement canons quand elle s'énervent. Quoi qu'il en soit, je sais parfaitement que quoi qu'Harley puisse faire à Alec, Alec peut faire pire. Je la connais et je sais qu'il faut éviter à tout prix de la faire chier, parce qu'elle peut se transformer en grosse connasse quand on la cherche trop. Je le sais, je l'ai déjà vu à l'œuvre et c'était méchant à voir. Enfin, elle s'en est jamais pris à moi, donc, je dois avouer que je m'en fous un peu dans le fond. Elles ont de la chance de s'avoir, les Rockesbury. Être enfant unique, c'est de la merde. Personne à faire chier ou à engueuler pour n'importe quoi, c'est lourd. Enfin bref; là n'est pas l'important. Je vois le regard noir qu'Harley me lance quand elle se rend compte que c'est moi qui viens d'éteindre la télé, pendant que Mademoiselle regardait un super programme à chier. Je sais que là, j'l'emmerde. Mais dans le fond, je m'en fous. Au pire, elle me déteste, mais on sait toutes les deux que ça durera pas longtemps. Je comprends pas pourquoi elle réagit comme ça. C'est enfantin et c'est surtout complètement illogique. Il me semblait qu'elle ressentait aucune attirance pour moi et qu'il ne se passerait rien, pourtant, j'ai clairement l'impression qu'elle me fuit, parce qu'elle pourrait céder. Tout du moins, tout ça, c'est ce dont elle essaie de se convaincre. Putain. Harley est vraiment pas logique comme fille et elle sait pas ce qu'elle dit/veut. J'ai du mal à la suivre, sérieux.

« Tu fais chier Breony » qu'elle me dit avant de se lever pour partir dans sa chambre. Vous savez, fuir ? Ce qu'elle fait à chaque putain de fois qu'elle me voit. Mais ça commence à me lasser, je me lève à mon tour, la rattrapant avant qu'elle arrive à sa chambre. Je la plaque contre le mur, doucement, de façon à ce qu'elle ne puisse pas se casser. De façon à ce qu'elle me fasse face pour une fois après deux semaines à éviter de me parler et de me voir. Je sais que je la fais chier, ça se voit sur son visage. Mais j'm'en fous. C'est de sa faute si j'en viens à devoir la bloquer pour la faire parler. C'est pas si compliqué ça de m'adresser la parole au moins une fois, merde. C'est vraiment qu'une chochotte cette petite. « Lâche-moi Breony ! Fous-moi la paix … Bordel tu veux quoi à la fin » qu'elle ajoute en me regardant toujours dans les yeux. Je lève un sourcil, ouvre la bouche pour dire quelque chose, je la referme. Je baisse la tête en soupirant. Elle m'énerve, le sait-elle ? Je me mords la lèvre inférieure et replonge mon regard dans le sien. Elle veut que je la lâche ? Elle avait qu'à y penser avant si elle voulait pas que je la plaque contre le mur de la sorte. Mais visiblement, son cerveau, elle a tendance à oublier de l'utiliser ces derniers temps. Peut-être qu'elle a oublié qu'elle en avait un, parce qu'il semble vraiment user. « CE QUE JE VEUX, HARLEY ? En premier lieu, je te veux, toi. Ensuite, je voudrais que t'arrêtes de m'éviter comme une gamine. Et pour terminer, je voudrais que tu répondes à ma question. Tu crois que ça va être dans tes capacités ? Tu comptes m'éviter encore longtemps, Emory ? » Je sais qu'elle déteste qu'on l'appelle Emory, mais je dois la provoquer pour qu'elle s'énerve et qu'elle parle enfin. Quitte à ce qu'elle m'envoie chier, j'aurai enfin des réponses à mes questions ce qui serait vraiment une bonne chose, sans rire. Si ça l'amuse de jouer au chat et à la souris, moi, ça m'amuse pas du tout. Ça me fait pas rire. J'aime avoir des difficultés à obtenir quelque chose, mais elle, ça m'énerve. Une de mes mains est contre le mur et je me rends compte que ma main libre vient de se poser sur sa hanche, mais je la retire pas. Elle a qu'à le faire, elle, puisqu'elle a tant de principes.

Je sais que j'énerve Breony quand je l'évite, je n’ai pas besoin de lui poser la question, juste à voir son attitude quand elle voit que je pars dès qu'elle arrive près de moi ça me dit automatiquement qu'elle se frustre. Et je sais que mon jeu est enfantin seulement c'est de sa faute dans un sens, il ne fallait pas qu'elle vienne me rejoindre dans ma chambre, dans mon lit un soir et il fallait qu'elle m'embrasse jusqu'à qu'elle n'est plus d'oxygène dans les poumons, fallait pas faire ça. Sa me mettait vraiment mal à l'aise quand elle était dans les parages et elle me mettait dans une position étrange. Depuis qu’elle m’avait embrassée, je voulais céder à quelque chose qui ne m’étais jamais arrivée avant elle, jamais une fille ne m’avait embrassée et jamais une fille voulait autant que je lui cède dans un sens. Alec n’était pas au courant de la fois qu’elle était venue me rejoindre dans mon lit. Et dans un sens, c’était mieux ainsi parce que la réaction de ma sœur ne sera certainement pas positive parce que Alec devient rapidement très possessive quand sa parle de toucher à sa petite sœur et imaginez si cette personne était sa meilleure amie et sa colocataire. La réaction serait dix fois plus pire qu’une réaction normale d’Alecto. J’ai mon regard plantée dans celui de Bree et je ne sais pas ce qui va se passer, j’appréhende sa réaction, je ne veux pas savoir pourquoi elle fait ça. Je ne veux pas l’entendre, je veux l’ignorer sauf que c’est un peu difficile en ce moment étant planquée contre un mur et avoir Bree aussi près de moi n’arrange pas vraiment les choses et pourtant, j’ai toujours ce truc à l’intérieur de moi qui bats vite comme une voiture de course. Je n’aime pas cette sensation, l’avais-je déjà précisé ? Je n’aime pas être hors contrôle de la situation. J’ai envie de la pousser et de partir m’enfermer à double tour dans ma chambre sauf que Bree ne semble pas décidée à me laisser partir sans avoir réglé ce problème qui dure depuis maintenant deux semaines. Quatorze jours. « CE QUE JE VEUX, HARLEY ? En premier lieu, je te veux, toi. Ensuite, je voudrais que t'arrêtes de m'éviter comme une gamine. Et pour terminer, je voudrais que tu répondes à ma question. Tu crois que ça va être dans tes capacités ? Tu comptes m'éviter encore longtemps, Emory ? » J'aime pas le ton quel emploi, sauf que je fais absolument rien. J'attends juste que ça se termine enfin. Et pourtant, je sais pas quoi lui répondre, j'aimerais lui dire la vérité sauf que mes valeurs prennent toujours le dessus et m'empêche. Et en plus, elle ose m'appeller Emory, elle est tarée ou quoi ? Tout le monde sait que je déteste qu'on m'appelle ainsi, c'est con. Rapidement, je sens que quelque bouillonne en moi et je sais que ce quelque chose va bientôt exploser et une voix à l'intérieur me dit que se sera pas beau à voir. Tant pis, bordel. « J'en sais rien » lui répondis-je en regardant la main qu'elle a posée sur ma cuisse, ça me gêne pas... C'est juste drôle comme sensation. « C'est tellement confus dans ma tête » rajoutais-je ensuite en mettant mes deux mains sur ma tête déplançant en même temps mes cheveux. Je soupire et regarde le sol - « Et c'est ta faute ça Bree » finis-je par avouer en levant mon regard vers elle.

Normalement, on me résiste pas. Normalement, c'est moi qui résiste. J'aime pas le fait qu'elle s'évertue à me dire non, refuser toutes mes avances et pourtant, je lui en fais un tas. Tout du moins, faisais. Depuis que madame a décidé de m'éviter, j'ai pas eu le temps de réellement la voir. Ça m'emmerde. J'aime pas qu'elle m'évite/m'ignore. J'lui ai rien dit les deux dernières semaines. Je me suis dit que ça lui passerait bien à un moment ou à un autre et je me rends compte que non, ça lui passe pas. Elle continue de changer de pièce à chaque fois qu'on est au même endroit. J'aime pas ça parce que je peux plus la regarder, je peux plus lui parler, c'est à peine si on remarque l'existence de l'autre. Ça a pas l'air de la déranger, elle, au contraire. Tant qu'elle évite d'entrer en contact avec moi, elle a pas besoin de penser à me résister. Mais si elle pensait que je vais rien faire, que je vais juste la regarder faire ça pendant encore longtemps, elle se trompe. Je suis pas du genre à laisser les gens m'éviter de la sorte tout ça parce que j'suis entrée dans son pieu sans qu'elle ait rien demandé. A ce que je sais, je ne l'ai pas violé. Je ne lui ai pas sauté dessus, sinon, je me serais pas cassée de son lit. Je serais restée dedans à attendre qu'elle arrête de me repousser, mais c'est pas mon genre. Si elle veut pas, okay. Mais dans tous les cas, elle finira par craquer et là, je sais que je l'aurai. Je le sais, j'en suis persuadée. Je vois bien sur son visage qu'elle a qu'une envie en ce moment-même. Son envie ; se casser. Elle a envie de continuer son petit jeu de : je t'évite, parce que je suis pas assez mature pour te dire en face que tu me fais chier. Sauf que j'en ai marre et que je compte pas me laisser faire par Harley. La seule personne sur cette Terre que je laisse me faire chier, me mener la vie dure et tout le bordel, c'est Aleco. C'est la seule qui peut me convaincre de faire un truc, même quand j'en ai pas envie. La seule qui peut n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. J'ai bien dit la seule. Les autres peuvent pas se jouer de moi sans que je m'énerve à un moment ou à un autre. Dans le cas présent, j'en suis au moment où je m'énerve. Et je jure devant Dieu que si elle ne répond pas à toutes mes questions, je la laisserai pas se casser. De plus, si elle croit que je ne sais pas débarrer une porte, elle se trompe.

En ce moment, je cherche à la provoquer pour qu'elle s'énerve et qu'elle me dise tout ce qu'elle pense. Les raisons du pourquoi et du comment. Tout ce que je veux savoir. C'est pour ça que je l'ai appelé Emory. Je sais qu'elle déteste son deuxième prénom, je comprends pas tellement pourquoi. Emory, c'est pas si moche que ça. « J'en sais rien » qu'elle me dit en baissant la tête vers ma main que j'ai malencontreusement posé sur sa hanche. C'était même pas fait exprès, mais j'ai pas eu l'occasion de la toucher une seule fois depuis deux semaines, alors bon. Elle en sait rien ? Putain, mais c'est pas une réponse, ça. Elle sait très bien si elle va de nouveau se remettre à m'éviter ou pas après cette conversation, alors qu'elle fasse pas genre qu'elle sait pas. « C'est tellement confus dans ma tête » qu'elle ajoute, ce qui m'aide pas plus pour la réponse à ma question. Elle pose ses mains sur sa tête, bougeant ses cheveux à l'occasion et je continue de la fixer. Ça m'énerve qu'elle sache pas me répondre. Ça veut dire quoi ça ? C'est confus dans sa tête ? Qu'est-ce que je suis censé y faire ? Pas de ma faute si sa tête n'est pas la meilleure place où se trouver en ce moment. « Et c'est ta faute ça Bree » qu'elle termine en relevant la tête vers moi, me regardant dans les yeux. Évidemment. J'y suis pour quoi, moi, si elle est pas exactement comme sa sœur ? Ce serait bien qu'Harley arrête de se compliquer la vie juste deux secondes. Non, sans rire, ça m'arrangerait grave. Je soupire, un peu en colère à cause de Rockesbury Junior. Putain. Ce qu'elle peut me gonfler parfois cette petite. Je continue de la regarder avec un regard quelque peu assombri. « Tu sais très bien si tu vas encore m'ignorer ou pas, Harley. Me dis pas que tu sais pas, parce que c'est un mensonge. Ta mère t'as jamais appris que c'est mal de mentir ? En plus de ça, tu peux pas tout me foutre sur le dos ! C'est pas moi qui cherche tout le temps à être cette fille exemplaire sans jamais faire des trucs qu'elle pourrait apprécier, simplement parce qu'on lui a appris que c'était mal. Merde alors. T'as pas pensé une seule seconde que si c'était si confus dans ta tête, c'était de ta faute ? C'est toi qui veux te compliquer la vie, pas moi, Harley. » que je lui lance et elle peut s'estimer heureuse, c'est rare que je sois sérieuse quand je parle à quelqu'un.

Je remettais absolument toute sur la faute de Breony. Comme-ci je n’avais absolument rien fais dans l’histoire alors que dans un sens c’était moi qui agissais comme un vrai bébé au lieu d’aller en parler en face. Habituellement, je n’hésitais pas une seconde avant d’aller voir la personne concernée cependant avec Bree cela semblait être différent comme situation. Non parce qu’habituellement, je n’avais pas besoin de réglée le problème qu’une personne me veuille autant que me voulait Bree. Ma vie entière avait changée depuis que Bree était dedans. Mes principes ainsi que mes valeurs aussi, j’ignore pourquoi cependant depuis aujourd’hui, je ressens le besoin d’être près d’elle. Avant, je n’avais pas ce besoin, je n’avais même pas besoin de me cacher de personne puis BOOM ! Comme une bombe ma vie a totalement changée. Dans le sens que j’avais besoin de me cacher de Bree pour ne pas succomber à ce qu’elle voulait, m’avoir moi. Par moment, je me trouvais idiote d’être aussi craintive envers la meilleure amie de ma grande sœur Alecto seulement quand la nuit me revenait en pleine tête, je me trouvais un peu plus censé que j’aurais du l’être. Et toujours en fixant Bree dans les yeux, j’ai l’impression d’être retournée en enfance et d’être devant ma mère qui veut m’engueuler, sauf d’une différente manière. Parce que Bree à la main sur ma cuisse et est très proche de moi, plus qu’habituellement. « Tu sais très bien si tu vas encore m'ignorer ou pas, Harley. Me dis pas que tu sais pas, parce que c'est un mensonge. Ta mère t'as jamais appris que c'est mal de mentir ? En plus de ça, tu peux pas tout me foutre sur le dos ! C'est pas moi qui cherche tout le temps à être cette fille exemplaire sans jamais faire des trucs qu'elle pourrait apprécier, simplement parce qu'on lui a appris que c'était mal. Merde alors. T'as pas pensé une seule seconde que si c'était si confus dans ta tête, c'était de ta faute ? C'est toi qui veux te compliquer la vie, pas moi, Harley. » J’ai l’impression n’être qu’un enfant en ce moment et sérieusement je déteste ça. J’déteste me faire dire quoi que ce soit sur ma vie et sur comment je veux agir. Si je veux agir d’une façon enfantine, je vais le faire sans me gêner même. Parce que c’est ma vie dans un sens. Et ça me gonfle qu’elle vienne me dire que je suis une fille exemplaire parce que c’est comme ça que j’ai décidée de vivre. Si elle n’accepte pas, tant pis qu’elle aille se faire voir, si elle veut. – « Désolée d’être parfaite Bree, tu ne peux pas me changer d’accord ? » lâchais-je à celle-ci en sentant bien que la colère me montre rapidement au cerveau. – « Et peut-être que si c’est confus dans ma tête c’est de ta faute, hein ? » La colère s’empare de moi et sérieusement, j’ignore quoi faire pour la faire disparaître. Je n’y suis pas habituée, je ne suis que très rarement en colère. – « Tu y as pas pensée à celle-là Breony… Oh ! Mais attends bien sûr que non. C’est sûrement de ma faute, puisque c’est moi qui t’es embrassée. Bien sûr ! » Rajoutais-je pour enlever rageusement sa main de ma cuisse et en la plaquant légèrement pour me laisser passer.