◊nom(s) : Sakamoto
◊prénom(s): Kumiko Ran
׉ge : Vingt huit automnes.
◊date de naissance : Née en hiver.
◊lieu de naissance : Hidaka. Ile d'Hokkaido. Japon.
◊métier : Calligraphe japonaise ou restauratrice de tableaux anciens ...
◊principal pêché: L'orgueil. Pride.
◊avatar: Zhang Ziyi ou toute autre beauté fatale asiatique (a) !

Kumiko est bisexuelle mais préfère les femmes ; Elle se déguise en Marylin Monroe avant de se masturber ; Elle ne veux pas d'enfants ; Etrangement son prénom signifie "ami de l'enfant" ; C'est une artiste dans l'âme ; Elle est ultra féministe ; Elle a reçu une éducation stricte et traditionnelle dont elle tente de s'émanciper ; Elle est trés lunatique dans la vie comme en amour ; Elle est tantôt douce comme le miel et tantôt sado masochiste sur les bords ; Elle aime jouer avec le feu ; Elle repousse constamment les limites ; Elle aime le jazz et le blues ; Elle ne parle jamais de son enfance ; Elle est sensuelle et orgueilleuse ; Elle a peur de vieillir ; Elle est superficielle et torturée ; Enfin elle est excessivement jalouse et possessive ...

Asya Lyudmilla Kuznetzov with La jalousie est le tyran du royaume de l'amour. Extrait de ma fiche de présentation ; relation homosexuelle.

Les volutes de fumée qui dansent comme des nymphes sous le feu des projecteurs. Les robes des femmes qui moulent leurs silhouettes divines électrisées de paillettes. Le whisky brun dans les verres, comme une essence absolue, presque nécessaire à nos paradis d'artifice. Et le rythme lent du piano, les accords de guitare qui résonnent à nos oreilles comme des chants d'espoir, des rescapés de nos blues personnels. Le Golden Bar était tel que dans mon souvenir, plein à craquer. Ce soir, un sosie de Miles Devis irradiait la petite scène poussiéreuse. On ne pouvait décemment pas manquer ça. J'allumai une cigarette et commandai deux gin au beau gosse qui servait derrière le comptoir. Un beau black bien membré à en juger par ses muscles saillants. En Amérique, il n' y avait que dans le monde du Jazz qu'on était pas raciste, question de culture. "C'est pas demain la veille qu'un noir se pieutera à la maison blanche! Elle porte bien son nom cette cochonne." Kumiko esquissa l'ombre d'un sourire, me saisissant la main avec tact, une caresse sensuelle qui mettait fin à la conversation. Nous parlions peu, préférant jouir d'une séduction latente, presque dissimulée sous des jeux. Un nouvel art de la communication. Je me laissai transporter par le chant des musiciens, des voix éraillées par la fumée et l'alcool, presque érotiques. La main de Kumiko glissa le long de ma nuque offerte, pénétrant la jungle de mes seins nus. Je sentis le feu renaître dans mon corps mais j'arrêtai son geste d'une main ferme et définitive. "Arrête ..." Kumiko jouait de l'atmosphère, de cette gêne que je ressentais encore lorsqu'il y avait du monde. Un malaise viscéral. Elle s'éloigna sans un mot, gracieuse féline qui se pare d'orgueil. Je savais que je l'avais vexée et j'aimais cet air effarouché qu'elle arborait alors. Une panthère sauvage et noire qui me filait entre les doigts. L'ambiance était corsée, j'allais payer mon manque d'assurance. Rien n'était jamais gagné d'avance avec Kumiko, c'est ce qui me fascinait. J'étais sous son contrôle arbitraire, son pouvoir de déesse présomptueuse et cruelle. Comme un pion sur un échiquier géant. Je portai mon verre à mes lèvres, battant la mesure du bout de mes talons aiguilles. La beauté incarnée dans un corps de femme, une carapace sulfureuse et imprévisible, presque volcanique. La princesse de la nuit me glissa à l'oreille d'une voix douce et mielleuse : "Il est pas mal le type là bas ..." Déjà elle s'éloignait de nouveau dans le big bang de corps entrelacés sur la piste de danse. J'écrasai mon mégot dans le cendrier de verre et détournai mon regard. Je connaissais ce jeu par coeur, les filets de la jalousie, l'acidité de son sourire pervers. Je réglai l'addition d'un battement de cils. J'avais connu Kumiko quelques mois seulement après mon installation à New York, la ville des mille lumières. L'american dream dont j'avais tant rêvé. Depuis notre première rencontre dans ce même club de jazz un samedi soir, ma consommation d'antidépresseurs avaient doublés, sans que je puisse rien faire pour arrêter ça. J'étais tour à tour son bourreau et sa victime, son ultime maîtresse, son objet d'amour qu'elle tenait fermement en laisse. Je ne m'étais jamais sentie aussi vivante, la colère qu'elle provoquait chez moi n'étant en réalité que le prolongement de sensations plus puissantes encore ... J'aimais cette impression de non maîtrise de moi même, cette chute dans le vide intersidéral de ma propre existence. Kumiko n'était que l'instrument de cette exquise perception. Ma cocaine personnelle. Ce que je recherchait allait au delà de ça ... "Ouais il est pas mal !" Une furieuse envie de me faire ce pauvre type dopé aux hormones. Un besoin de la devancer, de lui prouver qu'elle n'était rien à côté de moi, de ma beauté glaciale et surjouée. La nécessité de l'écraser avant de lui faire de nouveau l'amour.